Actualités

Journée des associations du CL 19
24 juin 2022

La Société Marcel Schwob participera à la Journée des associations organisée par le Comité de Liaison des associations dix-neuviémistes (CL 19), le 24 juin 2022, à Reid Hall, 4 rue de Chevreuse, 75006 Paris. 

 

Table ronde, avec la participation de Nicole Chosson (Association d’études fouriéristes), Anne-Simone Dufief  (Amis d’Alphonse Daudet), Pierre Dufief  (Société des Amis des frères Goncourt), Bruno Fabre (Société Marcel Schwob), Vincent Gogibu (Cercle des Amateurs de Remy de Gourmont), Catherine Joseph (Société Jules Barbey d’Aurevilly), Ana Orozco (Société des Lecteurs d’Henri de Régnier, Société des Amis de Saint-Pol-Roux). 

 

Un poème de Schwob en argot
dans une anthologie de Noël Arnaud (2021)

Noël Arnaud, Patrick Fréchet, Kouic. Anthologie des charabias, galimatias et turlupinades, précédée de Charabia, galimatias et turlupinades dans la poésie d’aujourd’hui (1958), Éditions du Sandre, 2021, 352 p.

 

De Noël Arnaud, écrivain rabelaisien, grand érudit et grand collectionneur, Patrick Fréchet vient d’éditer aux Éditions du Sandre un de ses nombreux ouvrages en suspens, Kouic. Anthologie des charabias, galimatias et turlupinades, précédée de Charabia, galimatias et turlupinades dans la poésie d’aujourd’hui (1958). Cette anthologie d’une grande richesse et variété, qui ravira les amateurs de singularités littéraires, comporte un chapitre « Langues de convention et de circonstance » (le jobelin, le précieux, le muscadin, le soudardant, l’argot, le loucherbem, l’enfançon), où a été retenu le « Poème en argot » de Marcel Schwob, qui commence par « Tire-Lupin et Grinche tard / S’en allaient à la sorgue, / Jaspinons tout doux » (p. 136). Il est affecté d’une date, 1927, qui s’avère être celle du volume de l’édition de ses Œuvres complètes (1867-1905), Écrits de Jeunesse (essais inédits) précédés de sa Vie et d’une Bibliographie par M. Pierre Champion, (Typographie de Charles Bernouard, Paris, 1927, p. 203-204). Le poème est interrompu pour ne pas dépasser l’espace de la page. Il voisine avec le sonnet de Robert Desnos, « Maréchal Ducono » (1944). On se réjouit que Schwob, spécialiste de l’argot ancien et curieux de l’argot de son temps, soit reconnu pour une de ses tentatives poétiques en cette langue. [Alain Chevrier].

 

2 films d’Ana Simon
inspirés par Le Livre de Monelle (1987 & 1989)

Ana Simon, La petite vendeuse de lampes (1987) et Paroles de Monelle (1989), deux films inspirés par Le Livre de Monelle.

 

Ana Simon (Roumanie, 1938 – Genève, 2018) a étudié la littérature comparée et fréquenté les milieux artistiques de plusieurs pays au cours de ses voyages. Sa connaissance du français et de l’espagnol lui permit de traduire Mircea Eliade, Marin Sorescu, Miguel de Unamuno et Charles Ferdinand Ramuz. Elle a publié plusieurs recueils de poèmes (Jardin désolé, 1995), mais son œuvre de cinéaste se compose essentiellement d’hommages « par admiration » à d’autres créateurs. Très investie pour la mémoire de son époux le comédien François Simon et de son beau-père Michel Simon, elle a également réalisé des documentaires sur des musiciens roumains comme Clara Haskil, ainsi que sur des écrivains : Benjamin Fondane (1998), d’origine roumaine lui aussi, et Jorge Luis Borges (1999). Auparavant, elle avait consacré à Marcel Schwob deux films directement inspirés par Le Livre de Monelle, l’œuvre longtemps emblématique de l’écrivain dans le monde littéraire : La petite vendeuse de lampes (1987) et Paroles de Monelle (1989). Une copie en 16 mm du premier film est conservée à la Cinémathèque suisse mais le second est pour l’heure introuvable. [A. L.]

 

A lire aussi :

https://www.cinematheque.ch/i/actualites/article/deces-dana-simon/

 

Spicilège – Cahiers Marcel Schwob n° 14 (2021)

SPICILÈGE – CAHIERS MARCEL SCHWOB n° 14 (2021)

(janvier 2022, 200 pages)

 

Direction : Bruno Fabre

 

Rédaction :

Bruno Fabre – Agnès Lhermitte

Jean-Louis Meunier – Jonathan Wenger

 

Prix : 15 euros

Les commandes sont à adresser à la Société Marcel Schwob : societe.marcel.schwob@gmail.com

 

Éditorial

Bruno Fabre

 

Marcel Schwob et Paul Verlaine

 

Marcel Schwob et Paul Verlaine

Agnès Lhermitte

 

Lettres

Lettres de Paul Verlaine, Frédéric-Auguste Cazals

et Adrien Remacle à Marcel Schwob

Agnès Lhermitte

 

Documents

Sonnet « À Marcel Schwob »

Paul Verlaine

 

Propos de Schwob sur Verlaine au printemps 1891

  1. G. C. Byvanck

« Lettre parisienne » (Le Phare de la Loire, 15 mars 1893)

Marcel Schwob

 

« Lettre parisienne » (Le Phare de la Loire, 11 janvier 1896)

Marcel Schwob

 

Marcel Schwob et Robert de Montesquiou

 

L’Oison, la Perle et le Paon : Marcel Schwob,

Marguerite Moreno et Robert de Montesquiou

Bruno Fabre

 

Lettres

Correspondance de Marcel Schwob et Marguerite Moreno

avec Robert de Montesquiou

Bruno Fabre

 

Annexe : lettres de Marcel Schwob à Samuel Pozzi

 

Texte retrouvé

« Roseaux pensants » (Le Journal, 6 août 1897)

[sur le recueil d’essais éponyme de Robert de Montesquiou]

Marcel Schwob

 

Documents

Montesquiou et Schwob dans Feuilles tombées

René Boylesve

 

Livres de Marcel Schwob

dans la bibliothèque de Robert de Montesquiou

 

Glanures

Bruno Fabre

 

Traduction de « Marcel Schwob » de R. de Gourmont
par Eduardo Cobos (Chili, 2021)

Remy de Gourmont, « Marcel Schwob », traduction et notes d’Eduardo Cobos, La Antorcha Magacín [revue chilienne en ligne], Valparaíso, 1er août 2021. 

 

https://laantorchamagacin.com/2021/08/01/marcel-schwob/

 

Après sa traduction des vies imaginaires « Clodia » et « Erostrate » en 2019 (voir Spicilège n° 13, 2020, p. 186), Eduardo Cobos publie dans la revue chilienne en ligne La Antorcha Magacín, une traduction du texte de Remy de Gourmont sur Marcel Schwob, tiré du IIe Livre des masques (Mercure de France, 1898) et inédit en espagnol, accompagnée du masque de Schwob par Félix Vallotton et de quelques dessins de Georges Barbier créés pour la réédition de Vies imaginaires (Le Livre contemporain, 1929). [B. F.]

 

Réédition de « Katherine la Dentellière »
chez Belin éducation (2021)

Marcel Schwob, « Katherine la Dentellière – fille amoureuse », dans Pierre Michon, Vies minuscules [1984], dossier par Elsa Rouvière, Paris, Belin Éducation – Gallimard, coll. « Classicolycée », 2021, p. 267-271.

Les éditions Belin Éducation rééditent pour la seconde fois la vie imaginaire de « Katherine la Dentellière, fille amoureuse » pour le public scolaire. Après la publication de ce texte en 2019 dans le manuel de français pour les classes de secondes dirigé par Valérie Cabessa (voir les glanures de Spicilège n° 12 et mon article « Marcel Schwob dans les manuels de français au lycée », Spicilège, n° 13, p. 171-173), la vie de « Katherine la Dentellière » est de nouveau publiée intégralement dans le dossier pédagogique d’une édition de Vies minuscules de Pierre Michon, à destination des lycéens. Ici encore, le récit de Schwob est convoqué au cœur d’un ensemble de textes consacré au « Portrait de petites gens », comme dans le manuel précédent, mais avec un autre choix de figures ordinaires : Catherine Leroux (Madame Bovary), Germinie Lacerteux et des personnages de Paul Nizan, Albert Cohen et Delphine de Vigan. Plus que les grands obscurs de l’Histoire (Empédocle, Pétrone, Uccello,…), c’est donc l’une des « petites gens » du recueil de Schwob qui est privilégiée pour faire découvrir Vies imaginaires au lycéen d’aujourd’hui. [B. F.]

 

Spicilège – Cahiers Marcel Schwob n° 13 (2020)

SPICILÈGE – CAHIERS MARCEL SCHWOB n° 13 (2020)

(avril 2021, 198 pages)

 

Direction : Bruno Fabre

 

Rédaction :

Bruno Fabre – Agnès Lhermitte

Jean-Louis Meunier – Jonathan Wenger

 

Prix : 15 euros

Les commandes sont à adresser à la Société Marcel Schwob : societe.marcel.schwob@gmail.com

 

Éditorial

Bruno Fabre

 

Le Livre de Monelle

Le Livre de Monelle et ses intertextes en anglais

Bruno Fabre

 

Résonances autour du Livre de Monelle 

Bruno Fabre

 

L’Hypogée de Christiane F. Kopylov (1983)

et Le Livre de Monelle

 

Monelle, d’après Marcel Schwob, un spectacle d’Hervé Tougeron (1994)

 

Monelle, los pájaros, poèmes de Miguel Ángel Gómez (2016)

 

Trois poèmes de Miguel Ángel Gómez

extraits de Monelle, los pájaros

Traduction par Jean-Louis Meunier

 

Monelle, un film de Diego Marcon (2017)

 

« Comme Monelle », une chanson de Jimmy Grandsire (2019)

 

Inventaire et bibliographie

des adaptations et des résonances du Livre de Monelle

 

Mœurs des diurnales

Sur le corpus d’injures de Mœurs des Diurnales

Alain Chevrier

 

Correspondance

Agnès Lhermitte

 

Henry-D. Davray et Marcel Schwob

 

Henry-D. Davray et Marcel Schwob : lettres inédites

 

Varia

Bruno Fabre

 

Les dédicataires des œuvres de Marcel Schwob

 

Marcel Schwob dans les manuels de français au lycée

 

La Croisade des enfants, une édition numérique enrichie (2017)

 

Glanures

Bruno Fabre, Gernot Krämer,

Agnès Lhermitte et Jean-Louis Meunier

 

9 contes du Roi au masque d’or
illustrés par Michael Hutter (2021)

Marcel Schwob, The King in the Golden Mask and other stories, traduction de Iain White, illustrations de Michael Hutter, édition de Jonas J. Ploeger, Zagava, s. l. [Allemagne], 2021, 88 p.

 

La maison d’édition Zagava, très confidentielle et apparemment installée en Allemagne, « vise à publier et à distribuer des livres produits selon les normes les plus élevées […]. Les livres de Zagava transcendent les frontières de l’étrange, du surnaturel, du décadent et du mystique. » Le catalogue en ligne de cet éditeur-libraire indépendant propose une anthologie de neuf contes tirés du Roi au masque d’or, dans la traduction qu’en a donné Iain White en 1982 (The King in the Golden Mask and other stories, Manchester, Carcanet New Press). Au récit qui donne son titre au recueil s’ajoutent « La Mort d’Odjigh », « Les Embaumeuses », « La Peste », « Les Milésiennes », « Le Sabbat de Mofflaines », « Blanche la sanglante », « La Flûte » et « La Cité dormante ». Chaque conte est orné d’un dessin placé en frontispice, en noir et blanc et en pleine page. Tous sont signés par l’artiste Michael Hutter, à qui l’on doit aussi la couverture en couleur. La plupart de ces dessins développent librement la dimension fantastique des contes de Schwob : une méduse géante passe dans le ciel au-dessus de l’embaumeuse, à califourchon sur le sexe de sa victime ; un immense soleil représenté sous la forme d’un virus (allusion à la pandémie de 2020 ?) surplombe les personnages de « La Peste » ; la cité dormante montre une architecture fantasmatique dont la plus haute tour est surmontée d’une tête sans corps se découpant dans le disque de la lune. Plusieurs qualités d’édition de ce livre, uniquement diffusé par Zagava, sont proposées à la vente : une belle édition courante (17×28 cm), une autre numérotée et tirée à 176 exemplaires (19×31 cm), une troisième, luxueuse, tirée à 24 exemplaires, reliée en cuir et signée par l’artiste, et une dernière édition dite d’artiste, tirée également à 24 exemplaires et livrée avec un dessin original. [B. F.]

Pour toute commande : www.zagava.de 

 

Correspondance de Marcel Schwob et Paul Claudel
par Bruno Fabre (2021)

Bruno Fabre, « Marcel Schwob et Paul Claudel : une amitié singulière », Bulletin de la Société Paul Claudel, « Premières correspondances », n° 232, Paris, Classiques Garnier, 2020, p. 9-43.

 

Bruno Fabre présente, annote et publie, avec une grande richesse documentaire, deux lettres de Marcel Schwob à Paul Claudel et dix-neuf lettres et cartes de Paul Claudel à Marcel Schwob et à son épouse Marguerite Moreno. Cette correspondance – du moins ce qui en est retrouvé – est ici donnée pour la première fois dans son intégralité (Pierre Champion n’avait publié que des extraits).

Dès les débuts de leur connaissance en 1883-1885 au lycée Louis-le-Grand, jusqu’à la mort de Schwob, ce qui deviendra une amitié personnelle et intellectuelle se fortifiera au gré des rencontres, assez rares cependant, mais fructueuses quant à la résonance mutuelle des œuvres. Le prêt par André Gide de son exemplaire de Tête d’Or (fin 1891) conduit Schwob à écrire à Claudel à la fois sa « très haute admiration pour ce drame » et sa répulsion (le drame ne correspond pas à l’univers personnel de Schwob) mais néanmoins son adhésion à l’œuvre « en raison de ses réminiscences eschyléennes, de son écriture palimpseste, de son style coloré et violent, caractéristique du drame élisabéthain et de la tragédie grecque qu’il affectionnait ». Schwob fait lire aussi cette pièce, puis La Ville, à Octave Mirbeau, collaborateur comme lui à L’Écho de Paris où il défend les œuvres contemporaines qui lui plaisent. Il conseille vivement la lecture de ces deux pièces à son ami le philologue hollandais Willem G. C. Byvanck, qui écrira quelques-uns des meilleurs articles sur le jeune Claudel – trait qui marque la générosité partagée de ces écrivains. Cette correspondance rappelle également l’amitié entre Schwob et Camille Claudel dont les sculptures puissantes l’enthousiasment.

Il est regrettable que seules deux lettres de Schwob à Claudel soient connues, car la lecture en miroir des lettres de Claudel à Schwob et à Marguerite Moreno laisse entendre combien les lettres de Schwob manifestaient son bonheur à lire et à découvrir l’œuvre de Claudel, œuvre dont il admire la nouveauté et la force stylistique au service de la puissance du propos, bien que Schwob n’ait jamais écrit d’article de critique sur l’œuvre de Claudel. En revanche, Claudel, « malgré des lettres élogieuses, a davantage exprimé son affection pour un être généreux qu’un véritable attrait pour des livres qui ne le rendaient pas pleinement enthousiaste », ce qui définit sa « place singulière dans le réseau de leurs amitiés ». [Jean-Louis Meunier]