23 août 1867
Naissance à Chaville de Marcel Schwob, troisième enfant de George Schwob et de Mathilde Cahun.
1876
George Schwob rachète le quotidien nantais Le Phare de la Loire. La famille s’installe à Nantes, cours Cambronne.
23 décembre 1878
Premier article de Marcel Schwob dans Le Phare de la Loire. Il a onze ans et rédige le compte rendu d’Un capitaine de quinze ans de Jules Verne.
1881-1882
Installation à Paris, chez son oncle Léon Cahun, bibliothécaire de la Bibliothèque Mazarine. Auprès de lui, Schwob découvre Villon et Rabelais. Marcel Schwob suit les cours du lycée Louis-le-Grand, où il se distingue en latin, en anglais et en allemand.
1883-1884
Schwob étudie la philologie et le sanscrit à l’École pratique des hautes études. Il s’essaie à différents registres littéraires.
Juillet 1884
Recalé au baccalauréat, Schwob se consacre à l’écriture de son premier conte historique, « Poupa, scènes de la vie antique ».
1885
Classe de philosophie à Louis-le-Grand. Léon Daudet et Paul Claudel sont ses condisciples. Après l’obtention du baccalauréat, Schwob devance l’appel et entre au 35e d’artillerie à Vannes. Cette expérience lui offre un vaste champ d’observations sociologiques et ethnologiques dont il s’inspirera dans Cœur double. Il s’intéresse à l’argot.
1886-1887
De retour à Louis-le-Grand, il échoue au concours de l’École normale supérieure mais obtient brillamment sa licence.
1887-1888
Schwob suit les cours de Ferdinand de Saussure et de Michel Bréal au Collège de France et à l’École des hautes études sociales en compagnie de son ami Georges Guiyesse.
Avril 1888
Publication de son premier conte « Les trois œufs », dans Le Phare de la Loire.
1889
Schwob entre à la Société de linguistique et poursuit des travaux sur Villon et l’argot. Il entame une correspondance avec l’érudit hollandais Byvanck. Alors qu’il corrige les épreuves de l’Étude sur l’argot français écrit avec Georges Guiyesse, ce dernier se suicide le 12 mai. Il renonce à une carrière universitaire pour se consacrer à l’écriture et au journalisme.
1890
Schwob intègre le milieu littéraire et journalistique parisien. Il fréquente les Daudet, Anatole France, Edmond de Goncourt, Jean Lorrain, Octave Mirbeau. Ses recherches sur Villon le mènent au Archives nationales où il découvre des documents attestant les liens du poète avec une bande de malfaiteurs, les Coquillards.
1891
Schwob quitte l’appartement de son oncle pour s’installer au 2, rue de l’Université. Début de sa collaboration régulière au Phare de la Loire par l’envoi des « Lettres parisiennes ». Catulle Mendès lui confie la direction du supplément littéraire de L’Écho de Paris. Rencontre avec Jules Renard.
Juillet
Publication de Cœur double chez Ollendorff, dédié à Stevenson. Après la lecture de Tête d’or, Schwob reprend contact avec Paul Claudel.
1892
Parution des Mimes dans L’Écho de Paris. Premières contributions au Mercure de France. Schwob fait la connaissance d’Oscar Wilde et relit les épreuves de Salomé. Il rencontre Paul Valéry. Publication du Roi au masque d’or chez Ollendorff.
25 août
Mort de George Schwob.
1893
Conférence sur Ibsen à Genève en compagnie de Jules Renard. Publication de Mimes au Mercure de France. Willy lui présente Colette qui devient une amie proche.
7 décembre
Mort de sa maîtresse, Louise, dite « Vise ». Cette disparition plonge Schwob dans une profonde dépression.
1894
Schwob s’installe rue Vaneau. Il préface Le Dynamiteur de Stevenson, avec qui il a engagé une correspondance depuis 1890. Publication du Livre de Monelle chez Léon Chailley. Voyage dans les îles anglo-normandes et en Angleterre avec Léon Daudet. Rencontre de George Meredith.
6 novembre
Conférence au théâtre de l’Œuvre à l’occasion de la présentation d’Annabella, adaptation d’une pièce du dramaturge élisabéthain John Ford par Maeterlinck.
Décembre
Décès de Stevenson. Rencontre de Marguerite Moreno, actrice à la Comédie-Française, dont Schwob tombe éperdument amoureux. Premiers symptômes d’une maladie intestinale : Schwob tente de calmer la douleur par l’opium et l’éther.
1895
Collaboration au Journal de Fernand Xau. Traduction de Moll Flanders, roman de Daniel Defoe, publié chez Ollendorff. Valéry lui dédie L’Introduction à la méthode de Léonard de Vinci.
1896
Première hospitalisation et première opération intestinale. Aucun médecin ne saura diagnostiquer précisément le mal dont souffre Schwob et qui, malgré une série d’interventions, l’affaiblit et le laisse à la merci de la morphine. Publication de La Croisade des enfants (Mercure de France), de Vies imaginaires (Charpentier-Fasquelle) et de Spicilège (Mercure de France). Alfred Jarry lui dédie Ubu roi.
1897
Nouvelle opération chirurgicale. « L’Étoile de bois », dernier conte de Schwob, paraît dans la revue Cosmopolis. Séjour à Valvins auprès de Mallarmé. Schwob se tourne vers le théâtre : il entreprend avec Eugène Morand la traduction d’Hamlet de Shakespeare. Ses prises de position en faveur de Dreyfus entraînent une rupture avec Léon Daudet. Pour la même raison, la relation avec Paul Valéry se distend.
1899
Publication de La Porte des rêves, ouvrage illustré par Georges de Feure qui réunit une sélection de contes déjà publiés.
20 mai
Première représentation de La Tragique Histoire d’Hamlet, Prince de Danemark, avec Sarah Bernhardt, dans le rôle-titre.
1900
Schwob emménage rue de Valois. Décès de Léon Cahun.
12 septembre
Schwob épouse Marguerite Moreno à Londres.
1901
Séjour à Jersey et Uriage.
Octobre
Départ pour l’Océanie et les îles Samoa, sur les traces de Stevenson.
1902
Gravement malade, il rembarque précipitamment.
Mars
De retour à Paris, Schwob entreprend une traduction de Macbeth de Shakespeare. À la demande de Sarah Bernhardt, il traduit Francesca da Rimini de Francis Marion Crawford.
Décembre
Schwob s’installe avec Marguerite Moreno rue Saint-Louis-en-l’Île.
1903
Publication de Mœurs des diurnales, satire du monde et du langage journalistiques.
1904
Voyages en Espagne, en Italie, au Portugal, en Suisse.
Décembre
Schwob commence à l’École des hautes études sociales un cours sur Villon, la société et la poésie au XVe siècle.
1905
Schwob publie son dernier texte, Il Libro della mia memoria, dans la revue Vers et Prose.
26 février
Décès de Schwob dans son appartement, à l’âge de trente-sept ans. Il est inhumé au cimetière du Montparnasse, auprès de Léon Cahun.