Éditions illustrées

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9 contes du Roi au masque d’or
illustrés par Michael Hutter (2021)

Marcel Schwob, The King in the Golden Mask and other stories, traduction de Iain White, illustrations de Michael Hutter, édition de Jonas J. Ploeger, Zagava, s. l. [Allemagne], 2021, 88 p.

 

La maison d’édition Zagava, très confidentielle et apparemment installée en Allemagne, « vise à publier et à distribuer des livres produits selon les normes les plus élevées […]. Les livres de Zagava transcendent les frontières de l’étrange, du surnaturel, du décadent et du mystique. » Le catalogue en ligne de cet éditeur-libraire indépendant propose une anthologie de neuf contes tirés du Roi au masque d’or, dans la traduction qu’en a donné Iain White en 1982 (The King in the Golden Mask and other stories, Manchester, Carcanet New Press). Au récit qui donne son titre au recueil s’ajoutent « La Mort d’Odjigh », « Les Embaumeuses », « La Peste », « Les Milésiennes », « Le Sabbat de Mofflaines », « Blanche la sanglante », « La Flûte » et « La Cité dormante ». Chaque conte est orné d’un dessin placé en frontispice, en noir et blanc et en pleine page. Tous sont signés par l’artiste Michael Hutter, à qui l’on doit aussi la couverture en couleur. La plupart de ces dessins développent librement la dimension fantastique des contes de Schwob : une méduse géante passe dans le ciel au-dessus de l’embaumeuse, à califourchon sur le sexe de sa victime ; un immense soleil représenté sous la forme d’un virus (allusion à la pandémie de 2020 ?) surplombe les personnages de « La Peste » ; la cité dormante montre une architecture fantasmatique dont la plus haute tour est surmontée d’une tête sans corps se découpant dans le disque de la lune. Plusieurs qualités d’édition de ce livre, uniquement diffusé par Zagava, sont proposées à la vente : une belle édition courante (17×28 cm), une autre numérotée et tirée à 176 exemplaires (19×31 cm), une troisième, luxueuse, tirée à 24 exemplaires, reliée en cuir et signée par l’artiste, et une dernière édition dite d’artiste, tirée également à 24 exemplaires et livrée avec un dessin original. [B. F.]

Pour toute commande : www.zagava.de 

 

La Croisade des enfants
une édition numérique enrichie (2017)

Marcel Schwob, La Croisade des enfants [1896], édition enrichie, numérique et collective, groupe « Lectures et Médiations Numériques », Centre d’études des langues et littératures anciennes et modernes (CELLAM), Université Rennes 2, livre au format ePub3, 2017.

 

https://groupelmn.wordpress.com/

 

C’est une démarche collective, impliquant des étudiants, des artistes et des universitaires appartenant au groupe « Lectures et médiations numériques » (CELLAM) de l’université de Rennes II qui a présidé en 2017 à l’élaboration d’une édition numérique de La Croisade des enfants de Marcel Schwob.

L’objectif de cette édition utilisant des ressources documentaires variées était de proposer au lecteur « une approche sensible et immersive » de La Croisade des enfants et d’ouvrir des pistes d’analyse en apportant un éclairage sur les sources historiques de l’auteur et sur son projet littéraire. Une plasticienne, un musicien, des comédiennes et des vidéastes se sont associés à des spécialistes de littérature pour composer les différents volets de cette édition, selon différentes approches du livre de Schwob et trois parcours. Parmi les nombreux articles, un copieux abécédaire de La Croisade des enfants, par Agnès Lhermitte, synthèse de ses travaux sur ce livre. L’ensemble, très riche, renouvelle la lecture de La Croisade des enfants et propose une bibliographie qui tient compte des recherches publiées dans Spicilège n° 3 (2010) et n° 4 (2011). On peut regretter cependant qu’un projet si ambitieux et d’aussi bonne qualité scientifique et artistique demeure si confidentiel. [B. F.]

Sommaire

 

Parcours I : Lire, parcours sensible

 

Circa idem tempus

Récit du goliard

Récit du lépreux

Récit du Pape Innocent III

Récit de trois petits enfants

Récit de François Longuejoue, clerc

Récit du kalandar

Récit de la petite Allys

Récit du pape Grégoire IX

 

Illustrations originales par Anne Guibert-Lassalle

Lecture sonore par Brigitte Prost, Melaine Vintrin et Denis Hüe. Montage : Mélodie Centurion

Création musicale par Romain Baousson, avec la contribution de Margaux Dory pour le montage

Notes par Marie-Armelle Camussi-Ni, Catherine Daniel, Solenn Dupas, Claire Kappler, Valérie Pasdeloup, Fabienne Pomel.

 

Parcours II : Explorer, premiers repères

 

Le contexte historique de la croisade des enfants, par Catherine Daniel

Le contexte général des croisades

Focus sur 1212 : les faits selon les chroniques du 13siècle

La croisade des enfants a-t-elle eu lieu ?

 

La croisade des enfants vue par des chroniqueurs du 13e siècle

(traduction des chroniques par Brigitte Hüe)

Albert de Stade, Annales de Stade

Chronique d’Aubry, moine de Trois-Fontaines

Jacques de Voragine, Chronique de la ville de Gênes

Chronique de Frère Salimbene de Adam, moine franciscain

Chronique du chanoine anonyme de Laon

La grande Chronique de Matthieu Paris

Grandes Annales de Schäftlarn

Chronique d’Ebersheim

 

Itinéraire de La Croisade des enfants de Marcel Schwob (carte)

 

Repères biographiques sur l’auteur, par Solenn Dupas

Une enfance parmi les livres

L’immersion dans le monde des lettres

L’épanouissement de l’œuvre littéraire

Les dernières années

Publications originales : repères

 

Une forme narrative originale, par Solenn Dupas

Conte ou roman ? la question du genre

Vers un réalisme « impressionniste »

Un récit polyphonique

Une œuvre ouverte

Une prose poétique

 

Abécédaire de La Croisade des enfants, par Agnès Lhermitte :

Anarchie – Blanc – Conte – Dédoré – Enfant – Fillette – Goliard – Hérésie – Ignorance/Innocence – Jésus/Jérusalem – Kalandar – Lépreux – Mer – Navire – Orient – Pitié – Questions – Route – Saint – Terreur – Universis – Voix

 

Parcours III : Approfondir, mise en perspective

 

Entretiens vidéo avec Denis Hüe et Catalina Girbea

 

Le Contexte esthétique et culturel de La Croisade des enfants, par Isabelle Durand

Romantisme et Moyen Âge

Le Moyen Âge fin de siècle

 

Représenter la croisade des enfants ?

Gustave Doré

Johann Jakob Kirchhoff

 

Foi et religion dans La Croisade des enfants, ou la mort de Dieu, par Anne Ducrey

L’idée de Dieu à la fin du 19e siècle

Partage des voix dans La Croisade des enfants : construction d’un regard critique

La Croisade des enfants ou comment penser Dieu en 1900

 

 

Lexique et système des couleurs dans La Croisade des enfants : une esthétique de l’ambiguïté, par Fabienne Pomel

Le récit du goliard : la mise en place du traitement des couleurs

Un système des couleurs : bichromie et modèle ternaire

Effet paradigmatique et contamination sémique : le trouble herméneutique du lecteur

Ambivalence des couleurs et ambiguïté herméneutique

L’hybride et l’indistinct : la mer ou la couleur variable de la traîtrise

 

De la bibliothèque au concert, par Nathalie Ronxin

Une rencontre au goût d’inachevé

Du récit polyphonique à la polyphonie récitative

Schwob réécrit Schwob

Suggérer l’incertain par soustraction ou multiplication

Le joueur de flûte en filigrane

 

Influence de Marcel Schwob dans la littérature latino-américaine, par Émilie Étemad

 

Motifs schwobiens dans les premières œuvres modernes d’Amérique latine

Alfonso Reyes, lecteur de Marcel Schwob

Jorge Luis Borges, lecteur de Marcel Schwob

 

La Croisade des enfants de David Christoffel (entretien et performance)

 

Bibliographie

 

Une nouvelle édition de Vidas imaginarias
illustrée par Elena Ferrándiz (2018)

Marcel Schwob, Vidas imaginarias, traducción de Jorge Gonzáles Batlle, ilustraciones de Elena Ferrándiz, Barcelona, Thule Ediciones, « narrativa illustrada », 2018, 160 p.

 

Spécialisées dans les livres illustrés pour enfants et adultes, les éditions Thule ont réédité en 2018 la traduction de Vies imaginaires par Jorge Gonzáles Batlle (parue pour la première fois en 2005 chez cet éditeur dans la collection « micro mundos »). La maquette, le format du livre (14,5 x 22 cm) et les illustrations d’Elena Ferrándiz magnifient l’ouvrage de Marcel Schwob. Chaque vie imaginaire est ornée d’un dessin en pleine page qui, la plupart du temps, présente un portrait du protagoniste. Celui de Pocahontas est un des plus intéressants : la jeune indienne, vue de dos, est la seule à ne pas montrer son visage, comme pour exprimer l’impossibilité pour le lecteur d’accéder à une connaissance autre que fictionnelle de l’existence des personnages du recueil. Le réemploi du portrait de Paolo Uccello sur la première de couverture confirme la prééminence de ce personnage central du recueil, tandis que la quatrième de couverture montre le portrait d’une femme qu’on ne retrouve pas dans le livre. Faut-il voir dans ce visage – inspiré peut-être par un des dessins préparatoires pour l’ange de La Vierge aux Rochers de Vinci – un ultime portrait imaginaire, celui de Selvaggia, la compagne d’Uccello ? [B. F.]

 


Traduction de Vies imaginaires en galicien
illustrée par 22 artistes (2017)

Marcel Schwob, Vidas imaxinarias, tradución ao galego de Samuel Solleiro, Allariz, Aira, 2017, 184 p.

 

 

La publication en 2017 de Vidas imaxinarias chez l’éditeur Aira est remarquable à double titre : c’est la première fois que cette œuvre de Marcel Schwob est traduite en galicien et le livre est illustré selon un dispositif inédit. Chacun des vingt-deux récits de l’auteur a été illustré par un artiste différent (illustrateurs, bédéistes, plasticiens), tous galiciens. À la diversité et l’unicité des vies imaginaires répondent l’univers et le graphisme personnels de vingt-deux images placées en regard du texte ou intégrées à lui, selon des formules diverses. L’ouvrage est précédé d’une préface de Xosé Miranda (« Por un realismo irreal ») qui présente l’auteur et sa postérité littéraire. La quatrième de couverture définit l’œuvre comme « un clásico da literatura francesa ». L’ouvrage occupe une place unique dans la série des livres illustrés de Vies imaginaires. [B. F.]

 

 

La Cité dormante (Le Roi au masque d’or)
Die schlafende Stadt (1998)

Marcel Schwob, Die schlafende Stadt [« La Cité dormante », Le Roi au masque d’or], traduction de Wolfram Benda, 2 gravures de Michael Knobel, Bayreuth, The Bear Press, 1998, 6 p., 20,5 x 30 cm, 120 exemplaires.

 

Fondateur en 1979 des éditions The Bear Press, Wolfram Benda propose des œuvres de la littérature mondiale dans des éditions de luxe au tirage très limité, en utilisant des techniques artisanales traditionnelles. Une attention particulière est portée à la confection du livre, à son format, à sa couverture, à son impression, au choix de l’illustrateur, à la police de caractères et au papier précieux, adaptés à la singularité du texte.

En 1998, le conte de Schwob « La Cité dormante » (Le Roi au masque d’or) a été traduit et publié séparément par cette maison d’édition, dans une série de cahiers plus courts, tout aussi élégants. Tiré à cent vingt exemplaires, l’ouvrage de format 20,5 x 30 cm, à la couverture souple marron et au texte en caractères Blado italique, comporte deux gravures originales en deux couleurs (noir et brun). Chaque exemplaire est signé au crayon par l’artiste, Michael Knobel, sur la dernière page. À une ville endormie et fantomatique, l’illustrateur substitue les ruines d’une cité apparemment détruite, tout en transposant l’univers fantastique de ce conte : le mystère de visages figés et de gestes au sens ambigu et multiple fait résonner l’étrange et le divers schwobien inhérents à ce conte. [B. F.]

 

L’éditeur a également publié une sélection de sept vies imaginaires de Marcel Schwob (« Empedokles », « Septima », « Clodia », « Petronius », « Gabriel Spenser », « Kapitän Kid » « Die Herren Burke und Hare ») sous le titre : Lebensbilder, traduction et postface d’Ulrich Schödlbauer, 7 gravures à la pointe sèche de Hans Fronius, Bayreuth, The Bear Press, 1984, 100 p., 16,5 x 25 cm. 75 exemplaires.

 

 

Jane Shore, pièce de théâtre inédite
d’Eugène Morand et Marcel Schwob (2015)

Jane Shore, pièce inédite

 

Frontispice de Pierre Carron

membre de l’Institut

 

Édition établie par Agnès Lhermitte et Bruno Fabre

 

Société Marcel Schwob, octobre 2015, 140 p.

 

15 euros

ISBN : 978-2-9555171-0-9

 

Après une traduction de référence de La Tragique histoire d’Hamlet de Shakespeare, Marcel Schwob et Eugène Morand collaborèrent à une pièce originale, Jane Shore, jamais représentée et tombée dans l’oubli depuis sa création en 1900.

 

La présente édition permet de découvrir enfin cette oeuvre, retrouvée à l’occasion de l’acquisition d’un tapuscrit de la pièce par la Bibliothèque nationale de France en l’an 2000.

 

Drame historique inspiré du théâtre élisabéthain, Jane Shore retrace le destin tragique d’une des maîtresses du roi Édouard IV d’Angleterre, tombée en disgrâce après la prise du pouvoir par Richard III. En faisant de la courtisane pénitente la protectrice des deux jeunes princes enfermés à la Tour de Londres, Eugène Morand et Marcel Schwob renouvellent l’histoire de ce personnage mythique de la culture anglaise.

 

Livre disponible à la vente en écrivant à :

societe.marcel.schwob@gmail.com

 

Le Livre de Monelle (1965)

Le Livre de Monelle

illustrations de Leonor Fini,

Paris, éd. Livre Club du Libraire,

coll. « Les Peintres du livre », 1965.

« Ce volume de la collection « Les Peintres du livre » composé en caractère Baskerville corps  14 a été tiré par l’imprimerie Firmin-Didot, Paris – Mesnil – Ivry sur papier Blanchemer des Papeteries Prioux. Le tirage des illustrations a été exécuté par l’Imprimerie Genèse à Paris. La reliure a été réalisée par Bonnet-Madin à Dreux. Le tirage en a été limité à 3000 exemplaires numérotés de 1 à 3000 et à 50 exemplaires hors commerce marqués H. C. destinés aux fondateurs et aux collaborateurs de la collection. »

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Vies imaginaires (1957)

Vies imaginaires,

Accompagné de 14 portraits imaginaires,

Paris, Club des Libraires de France,

coll. « Livres de toujours », 1957.

« Ce volume, le vingt-quatrième de la collection « Livres de toujours » a été réalisé par Les Libraires Associés, sur les maquettes de Pierre Faucheux ; composé en caslon corps 16, il a été tiré sur alfa, achevé d’imprimer le 5 janvier 1957 sur les presses de l’Imprimerie Paul Dupont, à Paris, pour le texte, sur celles de l’Imprimerie Humblot à Nancy pour les hors-texte en héliogravure, et relié à Saverne. L’édition comporte 5000 exemplaires numérotés de 1 à 5000, réservés aux membres du Club des Libraires de France, et 150 exemplaires de collaborateurs marqués H. C. »

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