Ouvrages critiques

Cliquer sur les images pour accéder à plus d’informations. Les ouvrages critiques sont classés par date de publication, les plus récents en première page.

Spicilège – Cahiers Marcel Schwob
2008-2022

2022 : Spicilège – Cahiers Marcel Schwob n° 15

[dossier sur Marcel Schwob, personnage de biofiction / Vies imaginaires – I]

2021 : Spicilège – Cahiers Marcel Schwob n° 14

[dossier sur Marcel Schwob et Paul Verlaine,

sur Marcel Schwob, Margueritte Moreno et Robert de Montesquiou]

2020 : Spicilège – Cahiers Marcel Schwob n° 13

[dossier sur Le Livre de Monelle, 

correspondance de Marcel Schwob avec Henry-D. Davray]

2019 : Spicilège – Cahiers Marcel Schwob n° 12

[dossier sur trois amis anglais de Marcel Schwob :

Gerald Kelly, Arnold Bennett, Aleister Crowley]

 

2018 : Spicilège – Cahiers Marcel Schwob n° 11

[dossier sur le Voyage à Samoa,

résonances sur Le Livre de Monelle]

 

2017 : Spicilège – Cahiers Marcel Schwob n° 10

[dossier sur les premiers contes de Schwob,

sur Gabriel de Lautrec et les frères Veber]

 

2016 : Spicilège – Cahiers Marcel Schwob n° 9

[dossier sur les contes fantastiques de Schwob

et La Porte des rêves, livre illustré par Georges de Feure]

 

2015 : Spicilège – Cahiers Marcel Schwob n° 8
[dossier sur Jane Shore, pièce inédite d’E. Morand et M. Schwob]

 

2014 : Spicilège – Cahiers Marcel Schwob n° 7
[dossier sur « La Légende des gueux » (Coeur double)]

 

2013 : Spicilège – Cahiers Marcel Schwob n° 6
[dossier sur « Les Sœurs de Monelle »]

 

2012 : Spicilège – Cahiers Marcel Schwob n° 5
[dossier sur Le Livre de Monelle]

 

2011 : Spicilège – Cahiers Marcel Schwob n° 4
[dossier sur La Croisade des enfants -II-]

 

2010 : Spicilège – Cahiers Marcel Schwob n° 3
[dossier sur La Croisade des enfants -I-]

 

2009 : Spicilège – Cahiers Marcel Schwob n° 2
[dossier sur Vies imaginaires]

 

2008 : Spicilège – Cahiers Marcel Schwob n° 1
[dossier sur Villon et l’Amérique latine]

 

Rééditions de deux contes fantastiques de Schwob
dans la revue Le Visage Vert (novembre 2017)

Au sommaire du n° 29 de la revue de littérature Le Visage Vert, deux contes fantastiques de Marcel Schwob non recueillis par l’auteur :

 

– « La Main de gloire », Le Visage VertRevue de littérature, n° 29, Cadillon, Le Visage Vert, novembre 2017, p. 145-149 (suivi de « « La Main de gloire » de Marcel Schwob : une main enchantée inspirée par le folklore anglais » par Bruno Fabre, p. 151-164.

 

– « La Maison close », Le Visage VertRevue de littérature, n° 29, Cadillon, Le Visage Vert, novembre 2017, p. 165-169 (suivi de « Marcel Schwob et le fantastique intime : « La Maison close » » par Agnès Lhermitte, p. 171-184).

 

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Visage Vert

 

 

Schwob bibliophile
par Nicolas Malais

Nicolas Malais, Bibliophilie & création littéraire (1830-1920), Paris, Cabinet Chaptal éditeur, 2016, 452 p., 120 illustrations en couleurs.

Issu d’une thèse dirigée par Claude Leroy, l’ouvrage de Nicolas Malais, libraire d’ancien et éditeur (Cabinet Chaptal), entend montrer que la bibliophilie est devenue au XIXe siècle une véritable pratique littéraire. Autrement dit, l’écrivain bibliophile, non content de collectionner les livres anciens, de s’en inspirer et de les introduire, avec leur maniaque de propriétaire, comme figures de ses récits, va élaborer une poétique fondée sur le livre. La fréquentation physique des ouvrages, le voyage imaginaire dans le temps, s’expérimentent sur le mode d’un enchantement qui se répercute dans l’écriture, voire dans la fabrication des nouveaux livres.

L’étude est centrée sur la fin-de-siècle, car le Symbolisme, à partir de Mallarmé, concrétise la mystique du livre en passant du livre-source (et ses multiples modalités de réécriture) au livre-objet comme forme totale et unique de l’Idée. Le panorama englobe cependant en amont le Romantisme, autour de Nodier et du Bibliophile Jacob, avec leurs bibliothèques électives, pour s’étendre jusqu’aux avant-gardes pré-surréalistes (Apollinaire et Cendrars). Le cœur du livre explore la démarche des quatre écrivains bibliophiles adeptes de « la Machine à exploiter le temps » : Marcel Schwob, Pierre Louÿs, Remy de Gourmont et Alfred Jarry.

Vingt-cinq pages sont consacrées au cas de Marcel Schwob. L’étude du catalogue de sa bibliothèque, véritable miroir de son œuvre par les choix personnels qu’elle représente et les pratiques poétiques qu’elle inspire (éclairées par les mimésis de Ricœur), situe l’écrivain dans la lignée de Nodier ‒ que poursuivra ensuite Apollinaire. Les livres anciens de cette bibliothèque sont « la rampe de l’imagination » dont sortiront notamment Vies imaginaires et La Croisade des enfants. Le mythe du livre court dans les textes (« Lilith » et le maroquin, le motif du parchemin magique) avant de se faire objet par le format (Le Livre de Monelle) et surtout, avec Mimes, par la conception du livre autographique proche de l’incunable, représentant emblématique de ce que Nicolas Malais appelle le « livre d’écrivain ».

Un des intérêts présentés par l’ouvrage est l’originalité de son corpus, composé de catalogues de bibliothèques privées et d’exemplaires rares, souvent absents des bibliothèques institutionnelles. Nombre de ceux-ci sont reproduits au format vignettes parsemant agréablement le texte. [A. L.]

Anthologica, revue japonaise
n° 2 (2015) sur Marcel Schwob

« Marcel Schwob », Anthologica, n° 2, Japon, 2015, 104 p.

Kazuyuki Tsuchiya, éditeur de la jeune revue Anthologica, en consacre le deuxième numéro, coordonné par Tomohiko Shiratory et lui-même, à Marcel Schwob. Ce dossier, complété par une partie « création » d’une vingtaine de pages, comprend douze articles dont huit études dues à des plumes japonaises (sur Mimes, la Croisade des enfants, Cœur double, la filiation borgésienne…), deux écrits par Bruno Fabre (« La Société Marcel Schwob, une « association d’amis » de l’écrivain » et un inventaire : « Marcel Schwob (1867-1905) », et deux par Agnès Lhermitte (« Où en sont les études schwobiennes ? » et « Ma rencontre avec Marcel Schwob »). Le contexte d’époque est recréé par la publication d’articles de Régnier et Rachilde, d’un texte de Han Ryner (Petit manuel individualiste), d’une étude sur Rodenbach et de la ballade de Schwob « pour Gérard de Nerval ». L’univers schwobien entre en résonance avec « L’ensanglantée », fiction contemporaine de Géraldine Huchet. Kazuyuki Tsuchiya a assuré la traduction de six des textes français. La décoration de ce volume soigné s’inspire avec raffinement de l’esthétique fin de siècle. Il est illustré par de nombreuses photographies (portraits, gravures et surtout couvertures de livres), ainsi que par trois dessins (dont deux inédits) de Ricardo Godoy, un habitué de Spicilège. [A. L.]

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Marcel Schwob, du journal au recueil

Cédric de Guido, Marcel Schwob, du journal au recueil, Paris, Classiques Garnier, coll. « Études romantiques et dix-neuviémistes », 2015, 414 p.

Toutes les œuvres de Marcel Schwob ont d’abord paru dans des journaux. Les contraintes de la matrice journalistique ont pesé sur son écriture, au point qu’une distinction du journalisme et de la littérature n’est pas plus pertinente pour lui que pour beaucoup d’autres écrivains-journalistes parmi ses contemporains, pratiquant une véritable « littérature au quotidien », selon les termes de Marie-Ève Thérenty. « Journaliste du genre savant et de l’espèce rare », selon Jules Renard, Marcel Schwob propose plusieurs solutions originales pour transformer le savoir en fiction : une « marqueterie » érudite où le détail historique acquiert une fonction esthétique. [Texte de la 4e page de couverture]

De Guido

Marcel Schwob par Christian Berg

La première génération des spécialistes de la « fin de siècle » quitte la carrière universitaire avec un beau cadeau de départ. Après le livre de Jean de Palacio consacré à la Décadence (La Décadence – Le mot et la chose, Les Belles Lettres, 2011), synthèse sur la notion qui avait fait l’objet de ses nombreux ouvrages, voici celui de son collègue belge Christian Berg, L’automne des idées. Ce volume réunit une sélection d’articles aux démarches variées, publiés par lui tout au long de sa carrière dans les deux domaines dont il est le spécialiste sans frontières : le monde littéraire et culturel de la fin du XIXe siècle en France et en Belgique francophone. La première partie, « L’automne des idées », rassemble neuf articles autour du sentiment de décadence qui travaille écrivains et artistes français et belges (Daudet, Bourges, Lorrain, Verlaine, Huysmans, Rodenbach, Elskamp, Rops, Khnopff…). Le titre de la troisième partie parle de lui-même : « Schopenhauer et les Symbolistes belges » – soit Rodenbach, Verhaeren, Maeterlinck, Van Lerberghe et Elskamp.

Quant à la deuxième, « Signes et signes de signes », elle rappelle l’importance accordée à Marcel Schwob par Christian Berg, un des maîtres d’œuvre des deux colloques consacrés à Schwob, en 1998 à Bordeaux et en 2005 à Cerisy, ainsi que des deux volumes des actes correspondants, également vice-président de la Société Marcel Schwob et auteur de cinq articles sur cet écrivain. Alors que Schwob est totalement absent de l’ouvrage de Jean de Palacio – ce qui empêche au moins de le classer parmi les décadents – il est représenté dans celui de Christian Berg par trois de ses articles : « Marcel Schwob, le récit bref et l’esprit de symétrie », « Signes de signes. Marcel Schwob et le rapport mystérieux des signes », et « Marcel Schwob et “La Terreur future” ». C’est dire que les réflexions esthétiques et sémiologiques avant la lettre du « plus intelligent des conteurs » (Michel Raimond), remarquablement analysées dans ces trois textes, éclairent, aux yeux de Christian Berg, l’émergence, dans cette crise des signes, d’une littérature-simulacre jouant de l’artifice et du trompe-l’œil – comme celle de Huysmans, Lorrain, Wilde…
La reproduction, sur la couverture, du tableau de Fernand Khnopff, Memories, rappelle la part de l’expression picturale dans les études qu’il prélude opportunément avec son étrangeté crépusculaire. (A.L.)

Christian Berg, L’automne des idées – Symbolisme et Décadence à la fin du XIXe siècle en France et en Belgique, Études réunies par Kathleen Gyssels, Sabine Hillen, Luc Rasson et Isa Van Acker, Louvain, Éditions Peeters, « La République des Lettres » 52, 2013, 368 p.

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Marcel Schwob, « l’homme aux livres »
par Évanghélia Stead

Au cœur d’une réflexion magistrale sur le livre et l’imprimé fin-de-siècle, Évanghélia Stead réunit – dans une version remaniée et augmentée – trois de ses écrits consacrés à Schwob (sa communication au colloque Schwob de Cerisy-la-Salle et ses deux articles publiés dans le Catalogue de l’exposition sur Schwob à Nantes), pensés dès l’origine comme un ensemble qui évoque un auteur incarnant un « homme aux livres ». Que ce soient les images de Schwob portraituré en lecteur (par Spicer-Simson ou Grandjouan), sa passion pour la bibliophilie (en tant que collectionneur et érudit), son attention accordée à la matérialité de certains de ses ouvrages (Mimes et le fac-similé du Petit et du Grand Testament de Villon) et l’imaginaire du livre ancré dans son œuvre de fiction, les figures du lettré et du créateur s’interpénètrent sans cesse chez cet amoureux des livres. La trentaine de pages consacrées à Schwob inscrivent cet « homme aux livres » dans une série d’études idiosyncrasiques avec lesquelles elles entrent en résonance, tout en illustrant d’une manière singulière l’intérêt de l’époque pour les virtualités imaginaires et poétiques de l’objet-livre. Au-delà de l’approche novatrice qui appréhende le livre fin-de-siècle dans sa matérialité et sa sensualité, l’ouvrage d’Evanghélia Stead ravit par une iconographie magnifique et fascinante. Pour se limiter (à regret) à Schwob, signalons la reproduction de la couverture de Mimes par George Auriol – très peu connue – pour l’édition du manuscrit autographe édité en fac-similé (1893), une acquisition très récente de la Bibliothèque municipale de Nantes. (B.F.)

Évanghélia Stead, La Chair du livreMatérialité, imaginaire et poétique du livre fin-de-siècle, PUPS, coll. « Histoire de l’imprimé », 2012, 512 p., 243 fig.

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Parution des Actes du colloque
Borges-Francia de Buenos Aires

Le colloque sur Borges et ses relations avec la France (Buenos Aires, 2009), riche de plus de cinquante contributions, a donné lieu à trois communications en espagnol sur l’écrivain argentin et Schwob :

– Bruno Fabre, « Borges, un “devoto” de Marcel Schwob », p. 77-85.

– Mariano García, « Schwob y Borges, entre la biografía y el plagio », 87-95.

– Alejandro Hermosilla Sánchez, « Schwob-Borges-Pitol : convergencias ficticias », p. 97-105.

Borges-Francia, dir. Magdalena Cámpora y Javier Roberto González, Buenos Aires, Facultad de Filosofía y Letras, Universidad Católica Argentina, Ed. Selectus SRL, 2011, 575 p.

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