Actualités

Schwob chez Alfred Jarry
Une bande dessinée de Daniel Casanave (2017)

Daniel Casanave [dessin] et Rodolphe [scénario],

Merdre. Jarry, le père d’Ubu, Casterman, écritures, 2017, 232 p.

 

Après Ubu roi en 2001 et plusieurs adaptations en bande dessinée d’œuvres et de vies d’écrivains (Flaubert, Verlaine, Nerval), Daniel Casanave, assisté cette fois du scénariste Rodolphe, a publié en 2017 une biographie d’Alfred Jarry, en cinq actes et plus de deux cents planches en noir et blanc, présentées par trois palotins facétieux. L’ensemble est drôle et bien documenté (une erreur toutefois : Marguerite Moreno n’a jamais été l’épouse de Blaise Cendrars). Le dessin libre et fantaisiste mêle habilement les biographèmes factuels, les légendes attachées à l’écrivain et des extraits de ses textes. En fin de volume figure un répertoire d’une vingtaine d’artistes croisés dans le livre, intitulé « Le petit monde d’Alfred Jarry » : on y trouve Apollinaire, Fargue, Gourmont, Mallarmé, Wilde… et Schwob. Le dédicataire d’Ubu roi apparaît dans l’album à plusieurs reprises, notamment à l’occasion de la première rencontre de Jarry et de Rachilde dans les locaux du Mercure de France, des lectures d’Ubu roi et de la représentation de la pièce au Théâtre de l’Œuvre. Schwob est présenté comme un ami proche de Jarry, au même titre que Rachilde et Alfred Vallette. La seule anecdote saillante, faute de documents sur la relation des deux hommes de lettres, est tirée de Souvenirs de ma vie de Marguerite Moreno : sur une double planche, Schwob et son épouse rendent visite à Jarry en son demi-appartement de la rue Cassette dans lequel il se déplaçait à bicyclette. Le profil de Schwob (avec un nez en trompette !) est bien peu ressemblant à l’écrivain mais qu’importe : avec cette biographie de Jarry en images, c’est tout le petit monde artistique de l’époque qui défile, en des planches qui donnent corps à des auteurs encore trop méconnus aujourd’hui. [B. F.]

 

Spicilège – Cahiers Marcel Schwob n° 10 (2017)

La Société Marcel Schwob a le plaisir d’annoncer la publication

de la 10e livraison de SPICILÈGE – CAHIERS MARCEL SCHWOB 

(2017, 164 pages)

centrés sur les premiers contes de l’auteur, entre terreur et mystère.

 

Direction : Bruno Fabre

Rédaction : Bruno Fabre – Agnès Lhermitte

Réalisation : Sylvie Douézy

 

Tarif : 15 euros

Les commandes sont à adresser à la Société Marcel Schwob :

societe.marcel.schwob@gmail.com

 

Éditorial

Bruno Fabre

DOSSIER : contes de terreur et de mystère

Voix défaillante, parole empêchée : quelques obsessions schwobiennes

Agnès Lhermitte

Produire l’avenir, atteindre le non-dit et la liberté :

une lecture de Marcel Schwob

Saralev Hollander

Quatre scènes pour un même crime ferroviaire

(Zola, Schwob, Mirbeau, Gide)

Stéphane Gougelmann

Bibliographie des rééditions des contes fantastiques

de Marcel Schwob dans des anthologies ou des périodiques

Bruno Fabre

RÉSONANCES

 Un conte fantastique d’Ernest La Jeunesse

pastichant Jean Lorrain et Marcel Schwob

Alain Chevrier

Chands d’cauchemars (1896)

Ernest Lajeunesse

Gabriel de Lautrec et Marcel Schwob, conteurs fantastiques

Bruno Fabre

CORRESPONDANCE

Bruno Fabre

Marcel Schwob et Jean Veber : une amitié et des œuvres

Neuf lettres inédites de Jean Veber à Marcel Schwob

Six lettres inédites de Pierre Veber à Marcel Schwob

Une lettre inédite de Gabriel de Lautrec à Marcel Schwob

DOCUMENTS

Un manuscrit de poème retrouvé : « Œil-de-Chat »

Bruno Fabre

« Une certaine histoire Schwob… »

Réflexions sur un potin de Paul Léautaud

Agnès Lhermitte

54 dédicaces imprimées en hommage à Marcel Schwob

Bruno Fabre

Glanures

Agnès Lhermitte et Bruno Fabre

 

 

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Publication de Manapouri
Traduction du Voyage à Samoa en allemand (2017)

Marcel Schwob, Manapouri, Reise nach Samoa 1901-1902, édition, traduction et postface de Gernot Krämer, Berlin, Elfenbein Verlag, 2017, 217 p.

Durant son voyage maritime vers les îles Samoa sur les traces de Stevenson, du 21 octobre 1901 au 18 mars 1902, Marcel Schwob écrivit à son épouse Marguerite Moreno de nombreuses lettres réunies de manière posthume par Pierre Champion dans le dernier tome des Œuvres complètes de Marcel Schwob (vol. 10 : Derniers écrits, Paris, Bernouard, 1930), sous le titre Voyage à Samoa. Les éditions Ombres en proposèrent deux rééditions : Le voyage à Samoa (1990), puis Vers Samoa (coll. « Petite bibliothèque Ombres », 2002). Cette dernière publication, richement préfacée et annotée par Bernard Gauthier, a été établie à partir des originaux conservés à la Bibliothèque municipale de Nantes ; elle est suivie des lettres de Stevenson à Schwob.

C’est un ouvrage équivalent que voulait offrir au lectorat allemand Gernot Krämer, éminent spécialiste de Marcel Schwob : traducteur de Cœur double (Das gespaltene Herz, Berlin, Elfenbein Verlag, 2005) et auteur de Marcel Schwob, Werk und Poetik (Bielefeld, Aisthesis Verlag, 2005) et de la postface de La Croisade des enfants (Der Kinderkreuzzug, Berlin, Elfenbein Verlag, 2012). L’ouvrage de très belle facture comporte, outre la traduction en allemand des lettres à Marguerite Moreno (dont une lettre retrouvée, inédite), celle de « Robert-Louis Stevenson » (article de Schwob publié à Londres en février 1895 dans The New Review et repris, augmenté, dans Spicilège en 1896), et celle des lettres de Stevenson à Marcel Schwob. La postface de Gernot Krämer renseigne sur les protagonistes (Schwob, Marguerite Moreno, Stevenson) ainsi que sur les conditions et les enjeux du voyage. Il a réuni une iconographie instructive et pleine de charme : des photos d’époque représentent les lieux visités et les bateaux du périple, auxquels sont également consacrés, dans l’abondante annotation, des développements particuliers. Ce beau livre, qui évoque un territoire par ailleurs lié à l’Allemagne de l’époque, devrait contribuer à la notoriété de Schwob outre-Rhin. [A. L.]

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Rééditions de deux contes fantastiques de Schwob
dans la revue Le Visage Vert (novembre 2017)

Au sommaire du n° 29 de la revue de littérature Le Visage Vert, deux contes fantastiques de Marcel Schwob non recueillis par l’auteur :

 

– « La Main de gloire », Le Visage VertRevue de littérature, n° 29, Cadillon, Le Visage Vert, novembre 2017, p. 145-149 (suivi de « « La Main de gloire » de Marcel Schwob : une main enchantée inspirée par le folklore anglais » par Bruno Fabre, p. 151-164.

 

– « La Maison close », Le Visage VertRevue de littérature, n° 29, Cadillon, Le Visage Vert, novembre 2017, p. 165-169 (suivi de « Marcel Schwob et le fantastique intime : « La Maison close » » par Agnès Lhermitte, p. 171-184).

 

Cliquer ici pour en savoir plus sur Le Visage Vert.

 

Visage Vert

 

 

17 vies brèves et un hommage à Schwob
par Bernard Chambaz

Bernard Chambaz, 17, Paris, Éditions du Seuil, 2017, 144 p.

Poète, romancier, essayiste, historien, Bernard Chambaz (né en 1949, prix Goncourt du premier roman pour L’arbre de vies en 1993) a publié en mars 2017 un livre composé de dix-sept vies brèves d’individus nés ou morts une année en 17, conjuguant la célébration (pluri)centenaire à un dispositif d’écriture fondé sur une contrainte, dans le sillage des recueils de vies que notre époque a remis à la mode.

Le livre s’ouvre par un préambule qui fait état du désir initial de l’auteur de commémorer la révolution d’octobre 1917 et donne lieu au récit biographique de deux personnages ayant connu un destin particulier cette année-là, Alexandre Kerenski et Boris Pasternak. Puis, les dix-sept vies qui forment le cœur du livre sont introduites par un art poétique de la vie brève qui évoque La Vie de Disraëli de Maurois mais rappelle davantage la préface de Vies imaginaires de Schwob, recueil auquel l’épilogue rend un hommage appuyé et dans lequel une dernière vie brève (mais plus longue que les autres), celle de Schwob, marque le cent cinquantenaire de sa naissance. Ce récit biographique supplémentaire composé à l’occasion d’un projet de livre possible sur les (pluri)cinquantenaires en 17 (où Maurois, mort en 1967, côtoierait Schwob, né un siècle plus tôt) signale la filiation de Vies imaginaires et de 17, à travers notamment le goût partagé de la concision et du détail vivant, et le choix de Pocahontas, morte en 1617, dont la vie est racontée dans les deux œuvres.

Le livre conclut que « 17 n’a rien, on l’a lu, d’un livre funèbre ». Peut-être. Mais au-delà des « tours de manège » effrénés, 17 apparaît comme une nouvelle variation sur l’orphanos (mot grec désignant à la fois le deuil des parents ayant perdu un enfant et celui des enfants orphelins) que Bernard Chambaz a défini dans Dernières nouvelles du martin-pêcheur (2014), ouvrage consacré à son fils Martin, mort dans un accident de voiture à l’adolescence. Le biographème de l’orphanos est en effet un des leitmotive du livre, notamment chez Jane Austen « qui postule la profondeur de la peine que nous éprouvons face à la disparition d’un parent ». Ces dix-sept notices biographiques continuent donc d’exprimer « de biais » ce que plusieurs œuvres de l’écrivain tentent d’exorciser depuis la mort de son fils. Et c’est dans ce rapport spéculaire précis entre Bernard Chambaz et ses protagonistes que cet auteur apparaît réellement comme un continuateur de Schwob, dont Vies imaginaires prolonge le travail de deuil commencé dans Le Livre de Monelle. [B.F.]

 

17

Publication d’extraits du Voyage à Samoa
dans Sinn und Form (juillet-août 2017)

Marcel Schwob, « Manapouri, Eine Seereise nach Samoa 1901/02 » [sept lettres de Marcel Schwob à Marguerite Moreno extraites de Voyage à Samoa], traduction et introduction de Gernot Krämer, Sinn und Form, Beiträge zur Literatur, Herausgegeben von der Akademie der Künst de Berlin, 69. Jahr, 4. Heft, Juli / August 2017, p. 480-495.

Auteur notamment de Marcel Schwob, Werk und Poetik (2005) et traducteur de Cœur double (Das gespaltene Herz, Berlin, Elfenbein Verlag, 2005), Gernot Krämer propose aux lecteurs de Sinn und Form, la revue de littérature de l’Académie des Arts de Berlin, un choix de quelques lettres parmi celles que l’écrivain a adressées à son épouse Marguerite Moreno au cours de son voyage maritime dans le Pacifique d’octobre 1901 à mars 1902. Il s’agit du début du périple de l’auteur (23, 24, 29, 30 octobre et 1er, 2 et 3 novembre), avant son arrivée à Colombo. Les lecteurs de Marcel Schwob attendent avec impatience la suite de cette traduction du Voyage à Samoa, la première en langue allemande, que Gernot Krämer doit faire paraître prochainement. [B.F.]

Cliquer ici pour lire l’introduction de Gernot Krämer

et quelques extraits des lettres de Schwob.

Sinn und Form

Mise en ligne des Actes du colloque Schwob à Cerisy (2007)

Mise en ligne des actes des Actes du colloque Schwob

à Cerisy-la-Salle (août 2005)

Retours à Marcel Schwob. D’un siècle à l’autre (1905-2005), dir. Christian Berg, Alexandre Gefen, Monique Jutrin et Agnès Lhermitte, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Interférences », 2007.

Cliquer ici pour accéder gratuitement

à l’édition numérique de ce livre.

Cliquer ici pour retrouver l’intégralité des articles de cet ouvrage collectif dans la rubrique « Textes critiques » sur ce site.

couverture Actes Cerisy PUR

Table ronde sur les sociétés savantes
en Sorbonne le 28 avril 2017

Table ronde sur les sociétés savantes en Sorbonne le 28 avril 2017

La Société Marcel Schwob est invitée à une table ronde sur les sociétés savantes dans le cadre du séminaire du Professeur André Guyaux, le vendredi 28 avril à la Sorbonne, de 16h à 18h 30 (Amphi Guizot / entrée par le 17, rue de la Sorbonne).


Table ronde, avec la participation de Guy Berger (Société Chateaubriand), Jean-Claude Bologne (Société des gens de lettres), Bruno Fabre (Société Marcel Schwob), Antonia Fonyi (Société Mérimée), Anne Geisler-Szmulewicz (Société Théophile Gautier), Hervé Marion (Société J.-K. Huysmans).