Réédition de Macbeth de Shakespeare
traduit par Marcel Schwob

William Shakespeare, Macbeth, traduit par Marcel Schwob, Paris, Grasset, « Les Cahiers Rouges », 2016, 96 pages.

Parmi la moisson d’ouvrages publiés à l’occasion de la célébration du quadricentenaire de la mort de Shakespeare (1616), la collection « Les Cahiers Rouges » propose une (re)découverte de la traduction de Macbeth par Marcel Schwob, débutée en 1902 et achevée en 1905. Le traducteur, dont le nom est mis en valeur sur la première de couverture, est présenté comme un passeur privilégié au motif que « seuls les écrivains savent traduire les écrivains ». Un texte liminaire, non signé, fait succéder à quelques données biographiques sur Shakespeare une brève notice sur Schwob qui pose problème. On n’a jamais lu autant d’erreurs en si peu de lignes : contre-sens sur les Vies imaginaires considérées comme « des biographies de personnes qui n’ont pas existé » (sic !), inexactitudes biographiques (Schwob ne s’est pas recueilli sur la tombe de Stevenson aux Samoa et aucun document n’atteste sa fréquentation du peintre Manet), erreurs de dates (la traduction d’Hamlet, intitulée en réalité La Tragique histoire d’Hamlet, est parue en 1899 et non en 1901), méconnaissance de la fortune de la traduction de Macbeth, publiée pour la première fois par Pierre Champion, non en 1923 mais en 1928, dans le tome VI (Théâtre) des Œuvres complètes de Marcel Schwob (1927-1930) chez Bernouard, puis rééditée à part chez Sulliver en 1995, édition ignorée par « Les Cahiers Rouges ». On aurait apprécié une notice moins approximative pour évoquer « un des écrivains les plus imaginatifs de la littérature française », nommé par inadvertance Michel Schwob sur la page de faux-titre ! [B. F.]

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